Durant le Challenge de la veille 2021, le concept de smart city a été au cœur des discussions. Un sujet émergent, dont nous avons tenté de comprendre les enjeux
Ces dernières années, des villes tournées vers les technologies de l’information et de la communication apparaissent dans le monde. L’objectif ? Améliorer la qualité de vie des citoyens. C’est ce que l’on appelle une smart city. Cette notion n’est pas figée : elle évolue dans le temps. Il y a dix ans, les métropoles cherchaient des avancées en termes de technologie et d’environnement afin d’optimiser les coûts, l’organisation et le bien-être des citoyens. Au fil du temps, on a attribué aux villes intelligentes d’autres principes et valeurs, tels que l’éthique, l’inclusivité, la mobilité et la durabilité. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de fournir un accès physique, numérique et technologique à la ville, mais aussi de maintenir un lien social et un accès à tous dans la métropole. Au Challenge de la veille 2021, ces propos ont été le cœur de la prestation de l’équipe finaliste de Tours, qui avait choisi de montrer les changements de valeurs et les évolutions des smart cities.
En France, l’apparition de sites web spécialisés et l’organisation d’un salon dédié à la smart city témoignent de l’engouement grandissant pour cette nouvelle vision de la métropole. En France, il y a 27 smart cities aujourd’hui dont Paris, Marseille ou encore Lyon. Mais le rayonnement de ce concept dépasse largement les frontières. En septembre 2020, l’Allemagne a voté en faveur de la création de 32 smart cities. A l’échelle mondiale, le smart city index 2020 effectue un classement prenant en compte les structures, les technologies utilisées, l’indice de développement humain ou encore l’espérance de vie des résidents. Il établit également un rapport précis sur les profils des différentes smart cities, leurs performances dans les différents domaines tels que la santé et la mobilité. Sur le podium, on retrouve dans l’ordre : Singapour, San Francisco et Oslo. Trois villes qui multiplient les investissements et les projets.
«Les politiques d’innovation des villes portent toutes un objectif d’inclusion sociale. La ville inclusive, surtout aidée des outils informatiques, permet effectivement une nouvelle accessibilité de l’espace urbain pour des usagers qui ne pouvaient pas le pratiquer il y a une à deux décennies» indique Maxime Schirrer, maître de conférences au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), géographe et spécialiste du fait urbain, sur le blog du CNAM. Il s’agit bien d’un marché porteur et appelé à grandir toujours plus à l’avenir. A l’international, des métropoles de plus en plus nombreuses ont commencé leurs mutations.
“J’aurais été très déçue de ne pas vivre cette finale”
Anouk, membre de l’équipe finaliste de Tours, revient sur le sujet du Challenge de la veille 2021 : les smart cities. L’occasion pour elle de nous livrer ses ressentis et sa vision de la finale.
Quelle a été ta réaction à l’annonce du sujet ?
«J’ai été soulagée à la lecture du sujet car il a tout de suite éveillé ma curiosité. Je craignais que l’on doive chercher des informations assez scientifiques ou du moins difficiles à comprendre pour nous. Je trouvais le sujet très intéressant.»
Avec quelle approche avez-vous appréhendé le sujet ?
«Nous avions plusieurs idées mais nous avons choisi de repérer les différents indicateurs des smart cities en faveur de l’accessibilité et de l’inclusion des personnes à mobilité réduite.»
Le challenge de la veille 2021, c’était comment ?
«Toute la journée, j’étais sous tension. Les prestations étaient filmées mais cela ne m’a pas empêchée d’avoir le cœur qui battait la chamade en voyant nos têtes sur grand écran. La phase des questions du jury s’est globalement bien passée, même si l’une des questions nous a quelque peu déroutés. Après notre passage, nous avons retrouvé nos camarades et professeurs. On était touchés qu’ils nous soutiennent tous. Troisième marche du podium, on peut être fiers de nous.»
Qu’est-ce que tu en as retenu ?
«Une très bonne expérience. J’aurais été très déçue de ne pas vivre cette finale, même si les nuits ont été courtes. Tous nos professeurs nous ont conseillés, ils nous ont fait confiance, c’était stimulant. On avait envie d’y croire nous aussi. Sans oublier l’équipe ! J’ai été très contente de travailler avec Richard, Tiphaine, Justine et Sarah. La bonne humeur était toujours là.»
Par Tiphaine Meriot & Justine Wallart
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