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Petit écran et grande réorganisation

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Le monde de la télévision n’a pas échappé au Covid-19. Il a fallu s’adapter ! Voici quelques exemples.

Show must go on ! Voici une phrase qui pourrait assez bien résumer ce qu’il s’est passé pour la télévision pendant le confinement auquel nous avons tous dû nous plier. Le 17 mars 2020, nous entamions cette longue période de restrictions durant laquelle nous avons dû nous trouver de nouvelles activités pour casser la routine et l’ennui. La télévision nous a aidés à rompre avec la monotonie. Son temps d’écoute s’est allongé. En avril 2020, le temps moyen passé devant la télévision par un Français était de 4h40 contre 3h40 en 2019, soit une heure de plus. Un chiffre considérable, dans un contexte où la télévision perd des téléspectateurs d’année en année, au profit des plateformes numériques comme Youtube. Les audiences les plus importantes étaient lors des journaux de 13h et de 20h. Ce sont les allocutions du président de la République qui ont enregistré des records. A titre d’exemple, celle du 13 avril 2020 a rassemblé 36 millions de téléspectateurs.

S’adapter pendant la crise sanitaire

Mais face au Covid-19, les chaînes ont rencontré un problème majeur. En effet, si les émissions pré-enregistrées ont pu être diffusées jour après jour sans problème, les stocks se sont vite épuisés. Les tournages ont mis du temps à reprendre à cause des protocoles sanitaires à mettre en place : masques sur les visages dans les coulisses, gel hydroalcoolique à chaque contact avec un objet du plateau, distanciation sociale, trousses de maquillage et micros nominatifs… Les émissions avec du public ont également dû trouver des solutions. Chaque programme a inventé des astuces.

Dans N’oubliez pas les paroles, Nagui a opté pour un public en ballons sculptés avec quelques danseurs bien écartés les uns des autres. Cyril Hanouna, dans Touche pas à mon poste, et les jurys de The Voice ont pour public des écrans avec des spectateurs réagissant en direct depuis chez eux. Pour compléter cette démarche, des applaudissements, des huées ou des rires enregistrés sont montés sur les bandes-son. Des bruitages appliqués à de nombreuses reprises au cours des émissions, mais accueillis par les téléspectateurs avec plus ou moins de succès. Certains reprochent leur placement approximatif : des applaudissements sur des séquences où ils n’ont pas lieu d’être, ou bien des rires sur des interventions pas drôles.

Dessin de Romane Salou – @salut_salou

Par ailleurs, pour accompagner les élèves du primaire et du secondaire dans leurs apprentissages, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a lancé en mars 2020 l’opération “Nation apprenante” avec les acteurs de l’audiovisuel public. France Télévisions, Arte, Radio France et l’Éducation nationale ont mis en place des programmes éducatifs à disposition des enseignants et des élèves, en lien avec les programmes scolaires. Des heures d’antennes ont été consacrées à cette action, chaque niveau scolaire disposant de sa tranche horaire. Les programmes éducatifs sont disponibles en streaming et sous forme de podcasts sur les plateformes numériques des groupes : Lumni pour les émissions de France Télévisions et Educ’Arte pour les programmes d’Arte.

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Acteurs engagés dans l’action « Nation Apprenante »








À noter : le confinement a accéléré la mise en place de la plateforme numérique Salto, un service de vidéo à la demande comprenant l’offre de programmes de trois grands groupes audiovisuels du pays : TF1, France Télévisions et M6. Elle a été créée dans le but de concurrencer Netflix et Disney +, les géants de la vidéo à la demande. Dès les premières semaines après son lancement en octobre 2020, le public a répondu présent.

Le petit écran s’enrichit de cette grande réorganisation. Du téléspectateur chez lui au réalisateur en studio, en passant par les présentateurs et les chroniqueurs en plateau, chacun continue à faire vivre la télévision, Covid-19 ou non.

Par Jules Manès & Martin Cluseret

La version audio de l’article c’est ici!

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